La lueur des harendrina borderont les routes ce soir ! La tradition du Harendrina ou lampion a traversé bien des époques. Déjà utilisé lors de la célébration du « Fandroana » lors de l’ère royale, le harendrina malgache est désormais l’incontournable tradition pendant la célébration de la fête de l’indépendance malgache.
L’origine du « Harendrina »
C’est vers le XVIème siècle qu’a débuté la tradition des lampions malgaches. Autrefois, ces lampions ont été utilisés lors du « Fandroana », une tradition malgache qui durait près d’une semaine. Ce rituel englobe la fête du nouvel an malgache qui a été célébré au début de l’Asaramanitra ou Alahamady. Lors de cette célébration, le roi et tous ses sujets se devaient de se purifier à l’eau (d’où le terme fandroana). Par cette action, tous les problèmes et malédictions de l’année seront éliminés, ensuite afin de chasser les mauvais esprits, tout le monde brandi les harendrina vers le ciel en prononçant : « Hoy e, Hoy e, Harendrina e ! ».

Cela est suivi par une prière dédiée aux ancêtres pour qu’ils bénissent le nouvel An. Les lampions malgaches étaient autrefois « des brindilles de paille flambant au bout d’un bâton ».
La date de la célébration a été modifiée en 1884 par la reine Ranavalona III. Le Fandroana a été célébré chaque 22 novembre, l’anniversaire du jour où elle a accédé au trône.
Malheureusement, ces traditions ont disparu suite à l’abolition de la royauté par les autorités coloniales françaises (pendant la colonisation à Madagascar) en 1897. Cependant, depuis les années 1990, la célébration du nouvel an malgache et du Fandroana revient peu à peu.
Symbole de festivité malgache
Le rituel oblige, les lampions en papiers colorés « maitso fotsy mena » (couleurs du drapeau malgache) inondent les marchés de Madagascar. La célébration de la fête de l’indépendance commence le soir du 25 juin. Cet accessoire est devenu depuis la célébration de la fête du 26 juin un rituel incontournable, puisque la fête de l’indépendance est aussi considérée comme étant l’Asaramanitra.



Dès le soir du 25 juin, les parents et enfants se baladent dans les rues en arborant les harendrina et en chantant « Harendrina taratasy o ! May ! May ! May ! » (lampions en papier, brulé), et de même pour le soir du 26 juin.
Actuellement, les lampions malgaches sont concurrencés par les lanternes étrangères. En tant que bons patriotes, achetons le vita malagasy et vive les « Harendrina taratasy ».
J’ignorais cette histoire du harendrina. Personnellement, c’est une tradition malgache que j’apprécie beaucoup, et c’est vraiment dommage qu’elle commence à se dissoudre à cause de ces petits gadgets lumineux chinois qui sont en vogue.
Mes arrières grands-parents étaient fabricants de harendrina. Quand on était petits, quand la fête de l’indépendance approchait, on y allait pour récupérer nos lampions, et on en profitait aussi pour voir comment ils les fabriquent.
On prenait des vieilles feuilles de journaux pour ensuite les peindre à notre goût, avec de différentes couleurs et des motifs variés. Après cela, on les pliait comme en éventail et ensuite, mon grand-père insérait les petits bougeoirs fabriqués avec des « kapoaka » dedans. Il utilisait des fils recuits pour le maintenir.
L’état devrait chercher des solutions pour promouvoir ces produits afin d’aider les artisans malgaches.
Oui, tout comme toi @Koloina, je trouve vraiment navrant le fait que nos harendrina soient concurrencés et même échangés pour ces babioles chinoises. Déjà que les produits de contrefaçon attirent 71% des malgaches il faut en plus que les produits chinois empiètent sur nos traditions.