Madagascar est un petit monde à part, une île merveilleuse et colorée… un petit coin de paradis niché au cœur de l’Océan Indien. Ces couleurs sont dues à la biodiversité qui règne dans toute l’île, que ce soit en terme de flore ou en terme de faune terrestres ou marines. Mais depuis peu, cet écosystème tend à être détruit par les besoins ou envies de l’espèce humaine. Donc, les organismes pour la protection de la biodiversité de Madagascar combattent ardemment pour défendre notre environnement. Leurs efforts sont à encourager et à applaudir. Le « Lemur conservation », l’association « Cétamada » et Monsieur « Franco Andreone » figurent parmi ces « biodéfenseurs » de la nature.
Le « Lemur conservation », un monde de sauvegarde pour les lémuriens
Considéré comme vrai emblème de Madagascar, qui donc ne connaît pas ces habitants de la forêt qui vous observent depuis leurs hauteurs avec un regard espiègle et un intérêt des plus enfantins quand vous pénétrez dans leur domaine ? Appelé localement « gidro ou babakoto » ce sont les lémuriens, des espèces endémiques à Madagascar. La majorité se trouve bien sûr à Madagascar. On compte environ une trentaine d’individus, voire plus.
Ces primates ont migré dans la grande île grâce à des troncs flottants et un courant marin favorable à l’époque. Débarqués sur la partie ouest de Madagascar, ils l’ont colonisé petit à petit. Les lémuriens d’Afrique n’ont pas vraiment prospéré à cause de la présence des autres primates du continent. Ceux de Madagascar ont réussi du fait de la grande biodiversité et aussi du peu de prédateurs présents sur l’île. À part les Fosa et le Boa arboricole, le plus grand danger pour ces petites bêtes c’est bien entendu l’Homme.
L’Homme n’est apparu sur l’île qu’environ 2000 ans après. Une relation de respect a été constatée, mais depuis peu, les mœurs ont changé. La forêt, l’habitat naturel des lémuriens est constamment menacé. Voilà pourquoi l’initiative d’un groupe dédié uniquement à ces primates a été mise en place, le « Lemur conservation ». Une initiative pour préserver cette race de primate chère au pays et aussi pour faire en sorte de les réintroduire dans la nature s’il y a des naissances.

Les lémuriens sont des animaux qui peuvent contribuer à l’économie de Madagascar grâce au tourisme. Et justement, c’est ce secteur qui peut assurer la survie de ces animaux. Le but de Lemur conservation est de promouvoir tant Madagascar que les lémuriens.
Ce sont des animaux en extinction et nous avons le devoir de les aider à survivre dans leur habitat naturel.
Le site « Franco Andreone », défenseur de la faune et flore de Madagascar
Le site de « Franco Andreone » est un site qui prône la défense de la nature. Il présente des articles à propos de toutes les espèces qui ont foulé la terre de Madagascar, que ce soit des fossiles ou des vivants.
Il raconte par exemple comment les lémuriens géants vivaient encore dans le pays. Ces derniers qui faisaient la taille des gorilles étaient très répandus sur la partie nord-ouest de l’île. Ils ont disparu il y a quelques siècles, dus à la perte progressive de leur habitat.
Mise à part cette espèce, le site nous parle aussi des « oiseaux-éléphants » qui ont parcouru le pays. D’après les fossiles trouvés, il y aurait eu environ 3 sous-espèces. Le plus grand oiseau n’ayant jamais existé au monde, le « Vorombe » Titan ou grand oiseau titanesque y figure (« Vorombe » en français veut dire grand oiseau).
Il y a aussi, l’Aepyornis Maximus et l’Aepyornis Mulleronnis Modesties. Ces oiseaux font partie des plus grands ayant vécu, environ 2 à 3 mètres de hauteur et un poids allant jusqu’à 680 – 700 kg pour le « Vorombe » Titan. Les recherches ont démontré qu’ils ont été victimes d’une chasse abusive de l’Homme.



Une étude sur la faune amphibienne de Madagascar y est aussi présentée. Il est important d’indiquer que le pays présente plus de 350 espèces et la majorité n’est pas encore à 100% répertoriée. Malheureusement, une grande partie des habitats naturels des batraciens sont en voie décadente.
Le site mène une action pour essayer de préserver la grenouille malgache « Mantella Cowana » qui ne se trouve plus que dans quelques endroits, comme le village d’Antoetra, à Ambatolampy et Betafo.
D’après les études faites par Franco Andreone, la grenouille Mantella se trouve encore dans ces endroits-là. Et fait assez amusant, la grenouille Mantella Cowana se trouve sur les billets de 100 Ar en circulation dans le pays.



Franco Andreone présente un engagement très important dans la défense de la nature. Des actions ont déjà été menées par des volontaires. Le site « Franco Andreone » se sent très concerné par ce qui se passe sur Mère Nature et conscientise ses lecteurs. Il contribue aussi à une certaine connaissance par les articles qu’il propose.
L’association « Cétamada », garant de la faune et la flore de Madagascar
L’association « Cétamada » est très concernée par la préservation de la biodiversité et plus précisément des baleines à bosse qui viennent s’accoupler dans les eaux chaudes des côtes malgaches. Elle a vu le jour au courant de l’année de 2009 par des personnes très concernées par cette lutte. Cétamada est une association de droit malgache à but non lucratif œuvrant pour la conservation des populations de mammifères marins et de leurs habitats à Madagascar. Elle regroupe des passionnés et des structures autour d’objectifs et de valeurs communes.
Elle œuvre selon quatre volets d’action :
- l’encadrement de l’écotourisme
- la collecte et l’étude de données scientifiques sur la faune et la flore aquatique
- le développement communautaire
- l’éducation environnementale
Cétamada a pour devise : « connaître pour mieux protéger ». C’est en menant des études scientifiques que l’on connaît davantage, et c’est par l’éducation et la sensibilisation de la population que l’on protège l’environnement qui nous entoure à travers le développement communautaire, l’association s’engage dans une démarche de développement durable et favorise les activités économiques pour aider la population locale. Pour créer de la valeur ajoutée à la protection des cétacés, Cétamada a compris la nécessité de collaborer et d’inclure les acteurs privés dans la démarche de conservation en encadrant les activités d’opérateurs privés consentants à travers l’écotourisme.



L’association « Cétamada » participe à la formation des guides touristiques. Elle contribue chaque année à les spécialiser et les certifier selon l’article 7 l’arrêté N° 31752/2010/MTA portant réglementation de la profession des guides, la sensibilisation des touristes et opérateurs touristiques présents à Madagascar. Pour que ces derniers soient plus compétents et spécialisés dans leurs travaux, on les appelle « écovolontaires ».
Cette formation est faite dans le but de faire une observation de la faune et de la flore marine dans le respect et la responsabilité la plus sincère. Les guides pourront ainsi mieux encadrer leurs groupes pour qu’aucun écart de conduite ne soit fait et que la préservation des mammifères marins soit poursuivie. Les guides se porteront ainsi garants du code de bonne conduite en mer. Des études scientifiques et des prélèvements sont faits par l’association. Tout ça dans le but de mieux connaître les animaux marins. Pour ce faire, une arbalète non létale est employée et envoyée sur le cétacé.
Ce dernier, bien évidemment, ne sentira rien puisque pour lui ce ne sera qu’une petite piqûre de moustique. Ainsi des échantillons de sang, de peau et de graisse sont prélevés pour une analyse. Le comportement de groupe et les interactions avec d’autres espèces font partie aussi des sujets d’étude.
Des données sont recueillies chaque année par l’association pour nous aider à connaître encore plus ce mammifère.
L’encadrement à l’écotourisme fait partie intégrante de la vie de l’association. Elle dispose aussi d’une formation sur la bonne conduite et la responsabilisation des usagers de la mer. La sensibilisation de la jeunesse est très importante pour Cétamada, car la nouvelle génération c’est eux. Cette contribution est due à l’arrête ministériel du 08 mars 2000 portant sur l’observation responsable en mer.
Le développement de la communauté est aussi dans ses projets. Il contribue très fortement dans la promotion des activités locales. Par exemple dans leur centre d’Ambodifototra dans la localité de l’île de Sainte-Marie, l’association promeut l’artisanat local auprès des touristes.
Dans le cadre du développement communautaire, Cétamada s’est engagée dans une démarche de développement de la communauté locale en vue d’atténuer les pressions anthropiques exercées sur l’environnement et préserver le milieu naturel très fragile de l’île Sainte-Marie. Tout cela à travers la mise en place d’un centre communautaire de formation et de santé construit avec l’association Suisse Solférino. Situé sur la côte Est de Sainte-Marie, le centre Anjaranay vise à améliorer les conditions de vie des communautés de Sainte-Marie tout en protégeant l’environnement à travers des programmes de formation et de sensibilisation.



L’association Cétamada est en contact direct avec une dizaine d’opérateurs et de grands noms du tourisme dans ce secteur de l’île, mais aussi, à l’Ouest et au sud de Madagascar. Ils sont devenus membres de l’association pour s’engager à respecter le code mis en place et préserver l’environnement de Madagascar. À ce jour, l’association Cétamada compte 32 opérateurs touristiques basés à Madagascar, qui adhérent à la charte d’observation responsable des baleines et dauphins. Un partenariat qui constitue un levier important pour le développement du tourisme durable dans le pays.
Et dès que l’on descend dans l’une de ces adresses lors du festival des baleines on peut assister à des conférences ou des présentations faites par les écovolontaires de l’association.
Ces partenaires proposent aussi une bonne série de sorties en mer durant la période d’accouplement chez la baleine à bosse, autour de juillet et août. Les navires sollicités sont accompagnés d’écovolontaires pour enseigner et donner les bonnes pratiques aux touristes. La liste de ce que l’on peut voir n’est ni limitée aux baleines ni aux dauphins. On peut de même apercevoir des tortues marines et autres espèces de l’Océan Indien.