15/05/2019. Aujourd’hui, beaucoup de pays ont déjà officiellement légalisé l’avortement. Mais à Madagascar, cet acte est toujours vu comme un crime. Pourtant, cette pratique existe bien chez nous à Madagascar comme dans d’autres pays du monde. Évidemment, le sujet est assez délicat, voire brûlant, mais nous nous devons d’en parler. Et comme nos articles, chez Stileex Post, tournent presque tous autour de la société malgache, nous avons pris l’initiative de faire un sondage à Madagascar sur l’avortement.
Sommaire
- L’avis sur l’avortement à Madagascar en image
- L’avortement : à Madagascar, on est complètement contre
- Grossesse indésirée : avorter ou ne pas avorter ?
- Inconvénients de l’avortement : la stérilité et le cancer sont aux premières loges
- Les femmes ont besoin de soutiens psychologique et physiologique
- Conclusion de ce sondage sur l’avis des Tananariviens sur l’avortement
L’avis sur l’avortement à Madagascar en image
L’avortement : à Madagascar, on est complètement contre
Le sujet de l’avortement à Antananarivo concerne principalement les femmes, mais les hommes ont aussi leur part de responsabilité dans tout ça. D’après les résultats de notre sondage dans toute la capitale de Madagascar, il n’y a plus rien à dire. Homme ou femme, la population d’Antananarivo est contre l’avortement, à 98%. Il faut tout de même prendre en compte le pourcent des citoyens sondés qui sont pour l’avortement, mais aussi l’autre pourcent qui n’est pas encore décidé.
Des raisons pour être contre l’avortement, il y en a beaucoup. Selon 58% des Tananariviens, cet acte est juste contre nature, tandis que 24% sont convaincus que ce n’est pas du tout dans notre culture. Le choix personnel ou les raisons médicales viennent après avec 17%. Il y a tout de même moins de 1% qui n’ont pas émis de raison, mais qui sont quand même contre.



Selon les personnes sondées, 96% n’ont jamais fait (ou demander de faire) d’avortement de leur vie. La plupart de ces citoyens, qui ont pratiqué cette opération n’ont jamais osé aller dans une clinique (16%) ou le faire soi-même (34%)… Ils préfèrent se tourner vers un médecin libre (50%).
Grossesse indésirée : avorter ou ne pas avorter ?
D’après les réponses du sondage entre nos mains, 39% des nombreux sondés pensent qu’une femme décide d’avorter principalement après avoir entendu l’avis de son entourage. Nous parlons ici de la famille, des amis, mais aussi des collègues. Mais la situation maternelle joue aussi un rôle assez important (28%) dans ce choix. Et bien sûr, l’avis du compagnon est aussi pris en considération selon les 17% des habitants de la Ville des Mille.



Cependant, nous avons vu que 11% des femmes avortent sans aucune influence en particulier. Cette méthode est plus ou moins risquée. La présence ou au moins l’avis d’un médecin est recommandé avant de passer à l’acte. En effet, les professionnels médico-sociaux n’inciteront pas la femme à faire un avortement, sauf pour un cas exceptionnel (2%).
Inconvénients de l’avortement : la stérilité et le cancer sont aux premières loges
Pour ceux et surtout celles qui sont décidés à avorter, il y a toujours des risques à prendre. Et cela 91% des habitants de Tana sont déjà au courant. Les différentes associations et organisations dans le domaine social ou médical sont toujours présentes pour partager les informations. De l’autre côté, le pourcentage de 9% de la population qui ne connaissent pas les risques de l’avortement est encore trop volumineux.
Dans ce genre de mesure, la stérilité et le cancer peuvent être les prix à payer selon les 57% des personnes au courant. Mais il existe d’autres risques qui ne sont pas à laisser pour compte. Voyez par vous-mêmes :
- stérilité : 33%
- cancer : 24%
- implantation anormale du placenta : 17%
- accouchement prématuré ou retardé : 12%
- nouveau-nés handicapés : 10%
Les femmes ont besoin de soutiens psychologique et physiologique
La quasi-totalité des Tananariviens est du même avis sur l’évitement de l’avortement. Ces derniers, à 90%, penchent pour un soutien psychologique si la femme est enceinte sans le vouloir. Tandis que 9% sont plutôt pour l’assurance en soi-même afin d’éviter les regards discriminatoires de la société.



Après l’avortement, selon les Tananariviens, les femmes ont totalement besoin d’un minimum du soutien psychologique (84%) et physiologique (87%). La famille, les amis et même les collègues sont tous amenés à soutenir et réconforter la femme.
Conclusion de ce sondage sur l’avis des Tananariviens sur l’avortement
Nous sommes maintenant fixés. La majorité des citoyens sont totalement contre l’avortement à Antananarivo. Mais cela ne veut pas non plus dire que la pratique ne se fait pas. Vous avez pu voir que les personnes passant à l’acte préfèrent aller chez un médecin libre plutôt qu’à l’hôpital. Comme quoi, la santé à Madagascar reste une priorité, malgré tout. Quoi qu’il en soit, celles qui ont déjà eu recours à cette pratique ont toujours le besoin d’être soutenues moralement et physiquement. Actuellement, l’actrice américaine Alyson Milano fait appel à une grève du sexe pour lutter contre l’avortement. Mais chez nous, qui va oser se lever pour lutter contre l’avortement ?
Excusez moi, c’était une erreur de ma part je peut voir maintenant que le sondage a été effectué par Stileex
Bonjour, j’aimerai savoir qui a effectué le sondage parce que c’est pas mentionné dans l’article
Merci bien
Le sondage a été réalisé sur combien de sujets svp ? Il n’a été mentionné nulle part sauf erreur de ma part.
Bonjour Ranja. Ce sondage a été réalisé auprès de 888 personnes.