12/07/2019. Ah… l’époque bénie de l’enfance, où nous pouvions choisir de devenir astronautes, pilotes, docteurs, instituteurs, pirates ou même magiciens, juste parce que l’on en avait envie. Mais, arrivé à l’âge de maturité (ou presque) la question « Qu’envisages-tu de faire comme travail ? Pourquoi ? » se fait bien pesante. Quand on voit ces travailleurs continuellement occupés, stressés et pressés, on se questionne sur ce qui les pousse à se démener ainsi. Chez Stileex Post, nous nous sommes interrogés sur les possibles motivations professionnelles des salariés à Madagascar.
Au vu de l’univers de l’emploi du pays et selon le coût de vie auquel ils doivent faire face, les parents malgaches essaient, du mieux qu’ils peuvent, de donner à leurs progénitures la meilleure éducation. Depuis le choix des écoles jusqu’à celles des universités, qu’elles soient privées ou publiques, le nécessaire leur est donné pour qu’ils se trouvent un (bon) métier plus tard. Mais une fois que c’est fait, ce dernier est-il exercé par choix ou par nécessité ? Est-ce juste l’argent ou autre chose qui les incite à continuer cette activité ? Les Tananariviens se sont confiés au Stileex Post en participant au sondage sur leurs motivations. Ci-après les résultats qui vont vous surprendre !
Sommaire
- Récapitulatif sur les motivations professionnelles à Madagascar
- La majorité des Tananariviens exercent leur métier par nécessité
- L’environnement de travail y contribue grandement
- Motivation professionnelle ? Près de 90 % des Tananariviens en font une affaire personnelle
- Quand l’envie de continuer dépend de l’évolution de sa motivation
- Conclusion de ce sondage sur les motivations professionnelles à Madagascar
Récapitulatif sur les motivations professionnelles à Madagascar
La majorité des Tananariviens exercent leur métier par nécessité
Comme nous le savons, nous ne pouvons pas tous avoir le job de nos rêves. Il nous arrive même de faire un travail qui n’a aucun rapport avec le cursus scolaire qu’on avait suivi, mais nous nous en contentons car c’est ce qui est à notre portée. Nous avons constaté que 59% des Tananariviens exerçaient leur métier par nécessité, que ce soit dû à ce qui est mentionné précédemment ou dû aux charges financières à assumer pour lesquelles ils ont troqué leurs études contre un emploi.
D’autres (32%) ont choisi leur métier actuel, souvent au terme des études et des formations qu’ils ont suivies pour avancer dans cette voie. Une infime, mais considérable partie (8%), celle des plus chanceux, a su faire de sa passion son travail. Ces derniers sont souvent aperçus dans le domaine de la peinture, l’art malagasy ou l’art culinaire et même dans l’entrepreneuriat.



Nous leur avons demandé, en dépit de la manière dont leurs postes leur ont été attribués, s’ils s’investissaient quand même à fond dans leur activité. 48% ont répondu par la positive. 35% ont affirmé vraiment s’impliquer dans ce qu’ils font, trop même, contre 14% qui préfèrent modérer leurs efforts. Certains sondés (1%) nous ont avoué qu’ils le faisaient très peu et d’autres (2%) sont restés sans réponse.
L’environnement de travail y contribue grandement
Suite à ce qui a été dit plus haut, nous avons essayé de déterminer pourquoi le degré d’implication de nos sujets différait autant. Nous avons scruté du côté de leur environnement professionnel.
Est-ce qu’ils se sentent encouragés dans leur activité ? 54% disent que cela leur arrive bien souvent et 34% de ceux que nous avons interrogés n’ont pas non plus à se plaindre. Par contre, 11% en ressentent le manque et 1% mentionnent l’absence totale d’encouragement.
Il faut noter que 94% des sondés estiment malgré tout que leurs efforts sont reconnus même si 4% clament le contraire et que 2% ont préféré ne pas émettre d’avis.



Y a-t-il quelques facteurs qui peuvent être source d’insatisfaction dans leur travail ? Bien sûr qu’il y en a, même si 10% déclarent ne ressentir aucune insatisfaction. Selon les majorités, les trois premiers de la liste seraient :
- La rivalité constante entre collaborateurs (27%)
- Les rémunérations et avantages insuffisants ou inégaux (18%)
- Le manque de transparence dans l’organisation de l’entreprise (15%)
La sécurité négligée au travail (11%), le stress généré et la surcharge de travail (11%), le système de supervision trop exigeant (6%) et les tensions conflictuelles (2%) sont tout aussi source de démotivation.
Motivation professionnelle ? Près de 90 % des Tananariviens en font une affaire personnelle
Autant que la communication interne, la motivation d’équipe reste une méthode clé pour favoriser le bon fonctionnement d’une entreprise quel qu’en soit le type, la taille et ses caractéristiques. Mais étrangement, 91% pensent que la motivation professionnelle est avant tout d’ordre personnel si 8% optent pour l’aspect collectif.



Lorsque nous avons demandé quelles étaient les principales sources de motivation professionnelle à Madagascar, il va de soi que le motif financier (rémunération et avantages) ait dominé le classement (44%).
Nos chers sondés ont toutefois évoqué d’autres stimulants que les petits billets. On peut citer la reconnaissance dont on leur fait part (21%), l’ambiance sur le lieu de travail (15%), les missions qui leur sont confiées (5%). Par rapport à l’entreprise, ils apprécient sa culture (12%), sa transparence (1%) et surtout, la sécurité qu’elle leur offre (12%).
Quand l’envie de continuer dépend de l’évolution de sa motivation
Travailler, c’est bien. Donner son meilleur, c’est indispensable. Mais il faut quand même penser un peu à soi. Quand on leur a questionné sur cela, s’ils avaient malgré leur emploi du temps chargé, assez de temps pour eux, 5% ont répondu par la négative quand 94% ont répondu par « oui ».



Par ailleurs, nous leur avons demandé de nous parler de l’évolution de cette motivation professionnelle qui les a animés durant ces 12 derniers mois. 51% ont rapporté une augmentation si pour 40% elle a stagné. Sur les 9% restants, 7% ont vu leur motivation fluctuer, 1% l’ont vu baisser et 1% n’ont pas émis d’opinion.
Et enfin, lorsqu’on leur a posé la question « seriez-vous prêt à changer de travail si vous n’êtes pas assez motivé ? », 78% des réponses ont été sans appel, c’est oui. 20% ont déclaré vouloir quand même garder leur emploi et 2% n’avaient pas d’avis sur le sujet.
Conclusion de ce sondage sur les motivations professionnelles à Madagascar
Vous l’aurez compris, ce sondage concerne les raisons qui nous poussent à nous lever du lit le matin pour aller au travail. Selon 44% des Tananariviens, le top des motivations professionnelles à Madagascar reste l’argent, s’en suivent : la satisfaction personnelle procurée par le travail reconnu (21%) ou les tâches quotidiennes attribuées (5%), l’entreprise et sa culture (12%), sa transparence (1%) ou la sécurité qu’elle offre, ou juste pour les relations agréables entre collègues et cadres (15%) ;
Tant de raisons capables d’influer sur leur taux d’implication que ce soit peu (1%), moyen (14%), beaucoup (48%) ou même trop (35%). Bien qu’il soit vrai que 59% d’entre eux nous ont confiés exercer leur métier seulement par nécessité, il y a tout de même 32% qui ont pu le faire par choix et 8% qui le font par plaisir. Suite à cela, 94% de nos sondés ont affirmé avoir du temps pour eux quand 5% se sont dits tellement débordés qu’ils ne peuvent se permettre ce luxe.



De mon point de vue, je trouve qu’il est nécessaire de prioriser le dialogue quand on sait à quoi sert la communication d’entreprise . En plus de booster les performances, il peut amener les motivations professionnelles de tout un chacun à évoluer dans le bons sens. A bon entendeur.
Merci pour ce sondage @Joannah, c’est très intéressant.
Personnellement, je suis d’accord sur le fait que la motivation au travail est d’ordre personnel, toutefois, dans la mesure où nous côtoyons des personnes et que nous travaillons avec les collègues, l’équipe a un rôle à jouer pour booster cette motivation.