Riziculture à Madagascar : les étapes et les saisons de récolte

Le riz, principal aliment de base des Malgaches, est cultivé dans toute l’île. Saviez-vous justement que la riziculture à Madagascar se fait en diverses étapes et peut se récolter à diverses saisons selon le type de riz cultivé ? Voici alors les différentes phases de culture ainsi que les saisons propices de moisson du riz à Madagascar.

Le riz et la riziculture à Madagascar

La culture du riz remonte à des millénaires. Vers 6500 avant J.-C., la culture du riz est apparue en Thaïlande puis en Chine. C’est une plante tropicale, les zones chaudes et humides sont très favorables à la riziculture.

Le riz est l’aliment de base à Madagascar. Il est consommé, en grande partie, matin, midi et soir en accompagnement d’un mets. Dans le secteur agricole, plus de 70% des producteurs malgaches sont des riziculteurs.

Élément intégrant le paysage malgache, les cultures en terrasse sont de véritables tableaux que l’on peut admirer le long des routes nationales des hauts plateaux.

On peut admirer les rizières en terrasses le long des routes nationales, notamment sur les hauts plateaux
On peut admirer les rizières en terrasses le long des routes nationales, notamment sur les hauts plateaux

Les saisons de récolte à Madagascar

Rappelons tout d’abord que le riz est une céréale qui se cultive en partie dans l’eau. Cette plante est cultivée dans presque tout Madagascar, sauf dans le Sud qui est la partie la plus aride de l’île. Les régions d’Alaotra et de Marovoay sont jusqu’à présent les deux principaux greniers à riz de l’île.

Généralement, la moisson se fait entre les mois d’avril et juin, toutefois, il y a différentes périodes de récoltes suivant les types de riz :

  • « vary aloha » : ce type de riz se récolte entre le mois de janvier et mars
  • « vary jeby » : la majorité de ce type de riz se cultive dans la région de Marovoay, la moisson se fait entre juillet et septembre
  • « vary vakiambiaty » : dans la région d’Alaotra, il constitue la plus grande partie de la production de riz à Madagascar, la moisson se fait entre avril et juin.

Toutefois, certains agriculteurs pratiquent la pluri-récolte, une technique qui consiste à cultiver une première saison de l’année, puis lors d’une autre saison le long de la même année, mais elle nécessite des terrains à très bonne maîtrise d’eau.

Les étapes de la riziculture à Madagascar

Avant de devenir le riz qui nous est servi dans notre assiette, cet aliment est passé par différentes étapes.

Semence, première étape de la riziculture à Madagascar

Premièrement, on sème les semences dans les pépinières ou « tanin-ketsa ». Cette première étape dure environ deux semaines. En attendant cela, il faut préparer les rizières qui vont accueillir les jeunes plants. Une charrue et une herse tirées par des zébus donneront une boue liquide qui va servir pour le repiquage.

Voici à quoi ressemblent les jeunes plants de riz ou ketsa
Voici à quoi ressemblent les jeunes plants de riz ou ketsa

Repiquage

Une fois que les pousses de riz atteignent les 15 à 20 cm de hauteur, on passe au repiquage. On prend les plantes semées dans la pépinière et on les repique à la main dans les rizières ou « tanim-bary » bien labourées.

Le repiquage, comme illustré ci-dessus est une grande étape de la riziculture à Madagascar
Le repiquage, comme illustré ci-dessus est une grande étape de la riziculture à Madagascar

Il est impératif de tenir les rizières bien irriguées ainsi que d’ôter les mauvaises herbes.

Moisson

Après quelques temps, c’est la moisson, le riz est bien mûr, c’est-à-dire qu’il mesure dans les 50 cm de hauteur, on peut passer à la récolte. On coupe le riz avec la faucille, puis on le prépare déjà pour le battage.

La moisson, dans les étapes de la riziculture à Madagascar, a lieu cinq ou six mois après le repiquage
La moisson, dans les étapes de la riziculture à Madagascar, a lieu cinq ou six mois après le repiquage

Le battage

Le battage consiste à séparer les graines de la tige. Pour cela, certains utilisent des machines pour faire plus vite, mais d’autres usent toujours de la technique traditionnelle en battant le riz contre une pierre, une technique qui demande un peu plus de force. Ensuite, on sèche le riz au soleil.

Pour faire sécher les paddys, on les étend dans la cour
Pour faire sécher les paddys, on les étend dans la cour

À ce moment, nous n’avons encore que des paddys. Pour obtenir les graines blanches, soit on passe au pilage du riz en utilisant un mortier, soit on les décortique à l’aide de machines. Dans la tradition, ce sont les femmes qui s’occupent du pilage de riz.

Traditionnellement, piler le riz est réservé aux femmes à Madagascar, c'est la dernière étape de la riziculture
Traditionnellement, piler le riz est réservé aux femmes à Madagascar, c’est la dernière étape de la riziculture

Enfin, il ne reste plus qu’à cuire le riz et le déguster avec un mets de spécialité malagasy, ou à en faire du « vary amin’anana », comme vous l’aurez compris, il sera cuit avec des brèdes :).

Le succulent riz au ravitoto sy henan-kisoa
Le succulent riz au ravitoto sy henan-kisoa

Notons que les tiges de riz ne sont pas à jeter, elles peuvent servir de nourriture pour animaux tels que les bœufs, ou encore être utilisées pour couvrir les toits, une autre matière utilisée dans l’architecture traditionnelle des maisons malgaches.

Les Malgaches s’affichent parmi les têtes de liste des plus grands consommateurs de riz, mais pour la production, on est un peu à la traîne. On peut dire que sans riz, les Malgaches ne sont pas rassasiés :p, pour mon cas en tout cas :D.

Alors que pensez vous de la riziculture à Madagascar ? Connaissez-vous d’autres techniques de culture ? Laissez vos avis en commentaire !

Le MGforum de Stileex

1 COMMENTAIRE

  1. Miharintsoa Rajaonary Miharintsoa Rajaonary

    L’agriculture malgache contribue essentiellement à l’économie malgache. À noter que la riziculture occupe plus de 40 % de surfaces cultivées de Madagascar. La culture du riz est pratiquée presque dans toutes les régions (sauf au sud où le climat n’y est pas trop favorable), mais surtout dans les hautes terres, comme Alaotra ou Fianarantsoa.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here